

Rencontres du soir : un cycle de rendez-vous avec des chercheurs
Les « Rencontres du soir » est un cycle de conférences dans l’année afin de partager le travail d’artistes et de chercheurs en lien avec des enjeux et l’actualité de l’art contemporain : arts plastiques, histoire de l’art, anthropologie, sociologie, philosophie. Elles sont ouvertes en soirée également aux Alumni et au public extérieur.
Programmation 2025/2026
https://www.mariannemispelaere.com/
Artiste contemporaine française, cofondatrice de Pétrole Éditions et de la transrevue Talweg.
Considérée trop rapidement comme un art éphémère, la danse donne lieu à des archives particulièrement riches : dessins préparatoires, schémas, notes de travail, et parfois écritures précises, jeux de signes, codification complexe des gestes et des déplacements. S’il n’existe pas un système de notation de la danse mais une multitude d’expériences graphiques, cette conférence interrogera la place spécifique de l’écriture et de la lettre dans les processus de création et de transmission en danse, à partir d’exemples historiques et contemporains.
Pauline Chevalier est professeure en histoire de l’art contemporain à l’université de Tours. Après avoir travaillé sur la scène états-unienne des années 1970 (Une histoire des espaces alternatifs à New York, de SoHo au South Bronx , Les presses du réel , 2017), puis sur la danse au musée (Le musée par la scène, Editions Deuxième Époque, 2018, co-édité avec Aurélie Mouton-Rezzouk et Daniel Urrutiaguer), elle a porté un programme de recherche sur les pratiques graphiques en danse , sur la longue durée (carnets de notes et dessins d’interprètes et de chorégraphes, manuels et iconographie technique de la danse), à l’Institut national d’histoire de l’art (2018-2025), en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France et le Centre national de la danse. Elle a été commissaire de l’exposition « Chorégraphies. Dessiner, danser (XVIIe — XXIe s.) » au musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon et dirigé le catalogue (INHA / MBAA / Liénart). Ses recherches portent sur les relations entre danse et arts visuels, à la fois par le dessin, dans la mise en forme graphique des techniques du corps, et par les lieux qui permettent la convergence des pratiques.
Après une décennie de bouleversements dans ses recherches sur les artistes qui font des zines, Antoine Lefebvre avait accumulé une énorme quantité de données et cherchait un moyen d’en faire un livre aussi passionnant qu’un roman policier, tant par son contenu que par sa forme. Il a travaillé avec le collectif Objet Papier pour créer une expérience de lecture unique, une publication de recherche où vous le suivrez dans ses aventures, à la manière d’un « livre dont vous êtes le héros ». Grâce à la technique du CSS print qui permet de mettre en page une publication imprimée en utilisant des outils web comme on le ferait pour une page Internet, vos choix, aidés par un algorithme génératif, construiront une expérience sur mesure, un livre unique et différent à chaque fois.
La pratique artistique d’Antoine Lefebvre consiste en grande partie en l’édition de ses propres publications ou de celles d’autres artistes. Il est en cela l’exemple même de la figure de l’artiste éditeur, considérant sa production artistique comme vouée à l’impression, à la multiplication et à la diffusion, ce que revendique d’ailleurs l’intitulé de la thèse de doctorat qu’il a soutenue en 2014 : Portrait de l’artiste en éditeur, L’édition comme pratique artistique alternative. Entre 2009 et 2013, il a créé La Bibliothèque Fantastique, une structure éditoriale nommée d’après un texte de Michel Foucault. Depuis 2015, il opère sous le nom d’antoine lefebvre editions.
https://www.instagram.com/antoine.lefebvre.editions/
https://www.antoinelefebvre.net/about/
En 2007, Alan Weisman publie Homo disparitus, un essai dans lequel il explore le destin de la Terre dans l’hypothèse d’une disparition brutale de l’humanité. Si cette géo-fiction — dépeignant une planète dévastée, des villes en ruine et des paysages domestiques réensauvagés — suscite l’effroi chez le lecteur, elle constitue, pour les survivalistes, le point de mire de leur pratique quotidienne : la préparation au WTSHTF (When The Shit Hits The Fan). Anticipant un avenir dans lequel sécurité, confiance et confort s’effondreraient sous les coups de boutoir de la « lutte pour la survie », ces derniers se perçoivent comme les « winners de la fin du monde » et ainsi se languissent du mal qui vient.
Spécialiste de l’imaginaire et auteur de Survivalisme, Bertrand Vidal est maître de conférences à Montpellier 3. Lors de la pandémie de coronavirus il a été régulièrement sollicité par les journalistes pour décrire la représentation collective de la catastrophe et les survivalistes.
Multiplication de nouvelles équipes féministes et queer, visibilité sur les terrains et autour de ceux-ci, création de tournois et événements hybrides, prises de position et engagements collectifs, travail d’invention sportive, sociale, politique et visuelle : depuis une dizaine d’années, la pratique loisir du football est traversée par un important renouveau. Celui-ci n’est pas exempt de tensions ni de contradictions. Tout en revendiquant un ancrage dans le foot, les nouveaux collectifs féministes et queer cherchent à se distinguer de ses pratiques dominantes et questionnent ses cadres traditionnels. Quels modèles et contre-modèles peut-on identifier au sein de ce renouveau ? Sur quel dialogue avec d’autres disciplines sportives ou traditions militantes prend-il appui ? Comment se déploie la question de la mixité dans ces nouveaux espaces ? Autant de questions auxquelles nous chercherons à répondre en esquissant un paysage du football féministe et queer aujourd’hui.
Doctorante en sociologie à l’EHESS, les recherches de Lucile Dumont portent sur la culture, les sciences humaines et les pensées critiques.
https://www.instagram.com/lu.demain/
Maître de conférences à l’Université de Lille, spécialiste de l’ornementalité et de l’art moderne. Il est ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome, ancien professeur aux Beaux-Arts de Paris et à la Villa Arson à Nice.